Circuit de découverte de Bennwihr

  • 1h
  • km
  • Tout public

De par la fertilité des terres et la proximité des rivières de la Fecht et de la Weiss,une présence humaine est attestée dès l’âge de pierre. Du temps des Romains, un dénommé « Bebo » y aurait érigé son domaine, aux abords de la vieille voie celtique,actuelle Route des Vins d’Alsace.En 777, Bennwihr est cité sous le nom de« Bebonovillare » dans une donation de l’Abbé Fulrade. Au XIe siècle, le village de Bennwihr, propriété de l’évêque de Strasbourg, est donnéen fi ef aux comtes de Horbourg. Les comtes de Horbourg, sans descendance mâle, vendent leurs biens vers 1324 à leur cousin, le comte Ulrich de Wurtemberg (Seigneur du Saint-Empire Romain Germanique). En 1332, l’évêque de Strasbourg s’attaque à la ville de Riquewihr pour récupérer sa seigneurie, dont fait partie Bennwihr. Les comtes de Wurtemberg acceptent de lui céder Bennwihr et Zellenberg contre de l’argent, ensuite donnés en fief auxseigneurs de Ribeaupierre, qui les acquièrent en 1434. Leurs successeurs (les ducs de Birkenfeld-Deux-Ponts) en restent propriétaires jusqu’à la Révolution française. Pendant cette longue période, Bennwihr appartient au Saint- Empire Romain Germanique, jusqu’en 1648 où l’Alsace est rattachée au royaume de France sous le règne de Louis XIV par les traités de Westphalie. A l’issue de la guerre franco-prussienne, en 1871, Bennwihr, comme le reste de la région, est annexé au tout nouvel Empire allemand par le Traité de Francfort. Le XIXe siècle est une période d’industrialisation rapide : la construction de la première ligne de chemin de fer traversant l’Alsace offre aux Bennwihriens un nouveau moyen de communication et permet le développement économique du village. La 1ère Guerre mondiale (1914-1918) est meurtrière pour le village qui combat alors pour l’Empire allemand : 24 morts au front et de nombreux prisonniers. En 1919, le Traité de Versailles rattache la région à la France, jusqu’en juin 1940 où l’Allemagne nazie opère une annexion de fait : les jeunes Alsaciens combattront pour le Grand Reich comme incorporés de force, les « malgré-nous », contre leur gré. À la fi n de la Seconde Guerre mondiale, en décembre 1944, Bennwihr est détruit à 100% lors des combats de la « Poche de Colmar » ; seuls le Monument aux Morts de la guerre 1914-1918 et les pans de 4 maisons restent debout. Les combats de la « Poche de Colmar » désignent la bataille qui opposa la 1ère armée française et le 21e corps US à la 19e armée allemande durant l’hiver 1944-1945 dans des conditions extrêmement diffi ciles (hiver particulièrement froid). Bennwihr s’est retrouvé sur la ligne de front entre Allemands et Américains. Le village est complètement détruit et la (sur)vie s’organise dans les caves où les habitants ont trouvé refuge. La pluie d’obus et la propagation des incendies s’intensifient. Du 14 au 17 décembre 1944, les habitants fuient et trouvent refuge dans 24 communes alentour. Bennwihr est libéré le 24 décembre 1944 par la 3e division d’infanterie des États-Unis mais reste, pendant un mois encore, la cible de l’artillerie et des mortiers ennemis. Le village n’est alors plus qu’un champ de ruines. Dès 1946, un village provisoire constitué de baraques en bois est construit. Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme financé par l’aide américaine du Plan Marshall prend le relais pour la reconstruction de Bennwihr qui s’achève en 1959.

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