Performance historique, qui fit naître à la scène le plasticien Olivier de Sagazan, Transfiguration a déjà été jouée plus de 350 fois. En costume cravate, il y déploie l’histoire de son désir jamais assouvi de sculpteur, de donner vie à sa création. Dans une semi-obscurité, il entame un rituel au cours duquel il s’immerge dans l’argile, et laisse ses mains pleines de peinture danser sur sa tête. Cette matière malléable, mouillée et mêlée à d’autres (paille, branches…), devient la source d’extensions instinctives et d’enveloppes difformes, façonnées à l’aveugle par surmodelages et effacements successifs. Se noue un jeu d’hybridités animales et monstrueuses, de disparition totale de visage humain pour mieux laisser émerger ses perceptions intimes et profondes, les identités cachées qui le possèdent. Sculpture vivante, Olivier de Sagazan éructe et psalmodie à la limite de l’audible, en malaxant sa prochaine mue, toujours en quête de découvrir qui il est sous ses masques, et qui est le marionnettiste : « Je suis sidéré de voir à quel point les gens pensent qu’il est normal d’être en vie. Tout mon objectif est de rendre compte de l’étrangeté même d’être là. La défiguration en art est pour moi un moyen, par la puissance même des images qui peuvent apparaître, d’accéder à cette prise de conscience. »
DÈS 15 ANS- Tarifs :
de 6 à 21 euros
- Type d'évènement, exposition : Théâtre, Culture
- Lieu/Départ de la manifestation : TJP Petite scène