Comme chez le peintre Pierre Soulages ou` du noir jaillit la lumie`re, Laure Werckmann plonge en solo dans les ténèbres de l’autobiographie de Natassja Martin, Croire aux fauves. L’anthropologue y raconte sa métamorphose après avoir été mordue au visage par un ours, au Kamtchatka. Suivant le ¿l de cette réparation, entremêlant les temps et les traces que forment ses souvenirs, la comédienne cre´e un espace neuf à partir de ces écrits, ces recherches et ces rêves. Prothèses, maquillage et costumes permettent d’appréhender la reconstruction de l’autrice par une hybridation avec l’autre. Ce second spectacle de la jeune compagnie Lucie Warrant poursuit un projet visant à révéler de nouvelles figures féminines, héroïnes de la métamorphose. Elle convoque le trouble de la transformation autant qu’une entité mythologique animiste – la miedka, l’e^tre mi-femme mi-ours du peuple Éve`ne de l’extrême-orient russe –, celle qui se tient entre les mondes, seule à même de la guider vers un nouveau soi. « J’aimerais que Croire aux fauves soit un spectacle sur la re´paration », confie la metteuse en scène. « La re´paration du corps blesse´. La re´paration de la relation humain / animal. La re´paration du temps brise´, efface´. La re´paration de la relation parent / enfant. La re´paration de la relation acteur·rice / spectateur·rice. La re´paration re^ve / re´alite´. La re´paration vie / mort. La re´paration sauvage / civilise´. »
DÈS 14 ANS- Tarifs :
de 6 à 21 euros
- Type d'évènement, exposition : Théâtre, Culture
- Lieu/Départ de la manifestation : TJP Grande scène